adapté de Construire un feu de Jack London
Réalisation Emmanuel Parraud
Scénario Emmanuel Parraud et Sébastien Régnier
Image Raphael Rueb
Son Michel Lesaffre, Claire Cahu,
Maxime Champesme
Maquillage Delphine Birarelli
Montage Agnès Bruckert
Production Tarmak Films
avec Christian Chaussex
16 mn
DCP
2011-12
visa 123091
Contribution financière d’aide au court-métrage
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Dans l’hiver du grand Nord canadien un chercheur d’or part seul avec son chien retrouver le campement de ses compagnons. Soudain la glace casse sous ses pas.
E. P. : Mais aussi sais-tu quelle est la résistance de cette 5D au froid ? Fred me disait qu’elles ne résistent pas à la chaleur et qu’il faut disposer de deux 5D pour ne pas perdre de temps pour qu’elles se refroidissent. Mais au sujet du froid il ne sait pas. Il sera donc à mon sens assez prudent de prévoir une housse de protection contre le froid. Mais il faut aussi penser aux problèmes de buée…
G. : J'ai une housse grand froid qui peut s'adapter mais ceci dit, en janvier on a tourné là bas avec le 5D alors qu'il faisait très très froid et on n'a eu aucun souci, même sur les extérieurs. Je crois que Yann a de toute façon un boitier de secours.
E. P. : Prise de son direct : je connais bien la région, on entend les bagnoles partout et pire les avions aussi (l’aéroport de Genève est à côté). Compte tenu qu’il n’y a pratiquement aucun dialogue, en tout cas rien qui ne puisse pas se synchroniser après, je pense qu’il est complètement inutile de prévoir une prise de son directe dans le Jura. Nous ferons les sons en son seul, moi et un preneur de son hors temps de tournage (je connais des coins là-bas parfaitement isolés). Quant aux ambiances, nous verrons ça en montage son, il ne faut pas rêver, on n’arrivera jamais à enregistrer des ambiances satisfaisantes sur place et refaire une prise à cause du son sur ce film me paraîtrait très maladroit. Quant aux sons du chien pendant la bagarre, on peut très bien enregistrer ça avec un appareil de style PM150 non synchronisé, on les calera au montage après… D’ailleurs à ce sujet, on me dit que la 5D ne permet pas le son synchrone, mais avec cette solution on s’en fout.
G. : Je suis assez d'accord. Je me demandais si ça ne serait pas judicieux que je fasse moi même quelques ambiances raccord (ça a été mon métier pendant pas mal d'année). Mais ceci dit, j'aurais aussi pas mal d'autres trucs à faire... Je me tâte... Prendre un mec seul pour ça, ça alourdit l'équipe, ce qui ne va pas dans le bon sens, mais ça peut éviter d'avoir trop de boulot en bruitage (qui coûte cher tout de même). Et c'est vrai qu'entre les routes et le bruit que fera l'équipe, de toute façon, on est assez loin du grand nord canadien !
E. P. : Je crois ce poste indispensable. C’est la seule manière que nous avons pour marquer la présence d’un froid glacial. J’ai lancé des pistes. La question que l’on va très vite me poser compte tenu de la spécialisation de ce travail c’est combien c’est payé. Puis-je dire que ça le sera ? Puis-je renvoyer vers toi quant à connaître le montant ?
Ce travail est très difficile, je pense que cela va prendre aussi beaucoup de temps de préparation le matin pour la barbe gelée, mais aussi en journée pour régler le moment de gel des vêtements après la chute dans l’eau… C’est pourquoi je ne suis pas certain qu’il faille spécialement un comédien barbu. Je pense qu’il vaut mieux prévoir deux barbes postiches, l’une avec l’effet froid, l’autre sans (sur cette dernière on ajoutera de l’eau quand la glace fond devant le feu la première froid). Le maquilleur n’aura alors qu’à fixer la barbe choisi en fonction du planning. Ce sera plus pratique.
G. : J'avais une maquilleuse "effets spéciaux" qui acceptait de prendre pas trop cher l'année dernière, il faut que je vérifie ses dispos cette année une fois les dates de tournage définitivement arrêtées. Ceci dit, je ne la connais pas personnellement et donc, si tu as quelqu'un que tu connais déjà (pour l'ambiance de l'équipe), on peut changer. Le temps de prépa n'est pas monstrueux non plus (il faut compter environs 30 minutes pour la barbe gelée).
Comme il risque d'y avoir pas mal de plans serrés sur le visage, je ne suis pas très convaincu par les barbes postiches… Je trouve que ça se voit toujours… Mais bon… D'autant que le maquillage "gel" n'est pas permanent et qu'il faudra de toute façon le refaire tous les jours.
E. P. : pour les effets spéciaux décor (feu, trou d’eau, chute de neige…)
Quelqu’un travaille-t-il, ou a-t-il déjà réfléchi à ce sujet ? Ses coordonnées ? Sinon je crois qu’il faut trouver quelqu’un, un déco ou un machino un peu inventif. Je peux te proposer des noms. Pour moi le point le plus délicat c’est le trou d’eau, on ne peut pas envoyer le comédien à la flotte sans sécu ni possibilités de refaire la prise il me semble.
G. : Il y avait un jeune accessoiriste qui a travaillé en prépa l'année dernière. Le fils d'un très gros déco de cinéma. Il doit encore avoir tous les accessoires qu'il avait cherché et acheté (couteau, allumettes, etc). Il avait aussi prévu quelques trucs, comme une plaque de plexi pour que le chien "glisse" sur la glace quand le trappeur le balance dessus. Le plus compliqué, c'est en effet le trou d'eau. La solution envisagée à l'époque, c'était une bassine avec de l'eau pas vraiment glacée, enterrée et recouverte d'une fine couche de glace préparée en amont au congélateur… Le problème se pose surtout pour le chien, qui risque de mourir si on le met vraiment dans l'eau glacée. De toute façon, pour cette séquence, il faut absolument un point chaud dans une tente avec du chauffage à proximité du plateau. Pour le trappeur, la solution envisagée avait été de le "tricher", c'est à dire de le voir s'affaisser dans un plan poitrine et de raccorder sur le pied qui sort de l'eau (prévoir une combi de plongée pour mettre en dessous de la botte).
E. P. : Nous avons le chien et son dresseur combien de temps ? Qu’est-ce qu’il est vraiment possible de faire avec ce chien ? Saura-t-il vraiment marcher, s’arrêter, remuer la queue, hésiter, manifester une expression ? Je pense aussi par exemple à la bataille pour laquelle on ne peut pas tricher, il faudra vraiment que l’homme et le chien se battent pour que l’on y croit, le chien saura-t-il faire ça ou bien va-t-il bouffer le comédien ou se barrer ?… J’ai réalisé un film qui faisait intervenir un chien, son dresseur pourtant professionnel nous avait promis la lune, mais dans les faits il ne savait qu’aboyer, grogner, éventuellement foncer sur quelqu’un… As-tu des références sur le dresseur, les films sur lesquels il a participé, de façon à pouvoir anticiper. En effet j’aime beaucoup le lien homme / chien dans la nouvelle, mais je ne crois pas qu’il faille s’aventurer à tout axer sur ce point si l’on est pas vraiment sûr du chien et de son dresseur. Il est possible de revoir un peu le scénario si l’on s’y prend à l’avance.
G. : Le chien réservé à ce jour est un chien-loup de Saarlos. Il vient de chez Fauna et Films (Pierre Cadéac), qui est considéré comme l'un des deux plus grands dresseurs de bestiaux de France. Ceci dit, le chien-loup de Saarlos a vraiment une bonne tête de chien-loup mais c'est une des races les plus dures à dresser parce qu'il y a vraiment du loup dedans. Cadéac étant en région parisienne, il serait bon de toute façon qu'on repasse là-bas tous les deux avant le tournage pour que tu puisses juger par toi-même de ce qu'il est possible de faire et de ce qui n'est pas possible. On avait prévu d'avoir le chien sur les deux semaines.